Georgian Bay : à nous la Nature canadienne !

Après ces quelques jours à Toronto, histoire d'atterir, de se poser un peu et de démarrer nos vacances en douceur, nous voilà partit pour une semaine de location de voiture pour découvrir les paysages au Nord de Toronto !

Nous ne voulions pas partir trop loin et les différents conseils des amis, famille, collègues et guides touristiques s'accordaient pour dire que la Baie Géorgienne valait le coup ! Nous décidons donc d'aller y faire un tour, sans avoir de projet précis et surtout, on ne nous changera pas : sans aucune réservation d'hôtel ou de camping : nous partons libres !

Voici ci-dessous une carte GoogleMaps pour vous permettre de visualiser notre parcours autour de Georgian Bay :

Après nous avoir proposé une Fiat 500 (mon coup de coeur du moment !) pour un prix exorbitant, l'agent finit par nous offrir gratuitement une voiture plus grande que celle prévue initialement : allez comprendre ! Nous voilà donc en vadrouille avec notre toute jolie Cruze blanche :

 

Avant de partir à l'Aventure, nous avons la chance de pouvoir visiter l'entreprise de Billy. Nous sautons sur l'occasion ! J'avais déjà fait la visite avec Cécile mais c'est un plaisir d'y retourner, et de voir une autre chaîne de production en action. Vincent est, à son tour, très impressionné par cet environnement  industriel dont on nous parle si souvent mais que l'on approche rarement de si prêt.

Et je peux vous assurer que ça fait un sacré effet de se dire que les produits qui passent dans l'usine de Billy sont ensuite face à vous dans votre supermarché : quelle proximité ! Nous ne dirons jamais assez un grand BRAVO à Billy et Cécile pour leur humilité couplée à cette si belle réussite !

Nous voilà donc en route pour le Nord, GPS programmé avec succès par Vincent collé au par-brise et guides touristiques dans mes mains. Sortir de l'agglomération tentaculaire de Toronto n'est pas chose facile mais nous finissons par être sur la bonne route, heureux comme tout de cette Aventure qui s'annonce !

Petite pause home made pique-nique au centre d'info touristiques de Barrie, la ville départ de notre boucle autour de la Georgian Bay : sac à dos de Marina, guide sur l'Ontario, café instantané Starbucks et nous voilà parés !

 

Quelques infos touristiques plus tard, nous voilà en partance pour la plage la plus proche : Wasaga Beach. Nous sommes tout de même sur une des plus longues plage de sable au monde ! Mais tout n'est pas tout beau à Wasaga Beach, les maisons des particuliers sont superbes, on rêverait d'y planter la tente (!) ou de s'y poser pour bouquiner mais il est absolument impossible de se garer sans payer une fortune ! On décide donc de passer entre les lois et de se garer sur le parking de MacDo, et de marcher un peu. Première mauvaise surprise : au Canada, tout se paye !

Mais une fois sur la plage au soleil couchant, ya pas à dire, c'est beau, rafraichissant et ça fait un bien fou ! 

 

 

Quelques kilomètres plus loin, nous nous arrêtons dans notre premier (et dernier !) camping payant dans un parc régional. Nous choisissons rapidement notre emplacement avant la tombée de la nuit et savourons notre apéro au coucher du soleil : superbe ! Il y a des douches, des toilettes mais nous trouvons ça bien cher pour juste planter sa tente. Dorénavant, plus un seul camping payant, uniquement du camping sauvage !

Premier dîner à la bonne franquette, Risotto, cookies et déca Starbucks : la vie est belle !

 

La route reprend et les paysages sont superbes. De petits villages en petits villages, nous longeons les berges de Georgian Bay et admirons les cottages tous plus beaux et bien aménagés les uns que les autres ! Les torontois sont les premiers à occuper ces maisons de vacances à 3heures de route de leur grosse ville. Les terrains appartiennent souvent à la même famille depuis des générations et chacune y ajoute un peu plus de charme et de caché : magic, nous sommes en plein dans notre clichés canadiens :

 

  

Une plage nous tend les bras et nous décidons finalement d'y passer la nuit. Première nuit en camping sauvage, adrénaline de l'illégalité et de la Nature et soirée + petit dej fantastiques ! Baignade et ricochets au soleil couchant, partie de dames sur l'Ipad, feu de bois, montage de la tente à l'abris des regards... nous sommes bien !

 

 

 

 

 

Nous avons du mal à décoller, la vue est trop belle et nous y étions vraiment bien. Mais un bon pti dej nous attend dans un petit "bled" pommé que l'on trouvera sur notre route : brunch canadien au programme : bacon, oeufs, toast beurrés, saucisse et pommes de terre !! Yummy !

 

 

La route est superbe et je suis complètement sous le charme de Bruce Peninsula. C'est le bras de terre qui avance sur le lac Huron et qui forme la Baie Georgienne. Les motards croisés sur la route nous doublent, nous donnant envie de les suivre sur ces routes parfaites mais ...peut-être un peu trop rectilignes !

Les paysages très verts, les cottages, les fermes, le ciel et le lac d'un bleu éclatant, nous font tomber sous le charme ! J'ai adoré Bruce Peninsula !

Arrivés au bout de la péninsule, nous voilà dans la file d'attente pour prendre le ferry qui nous amènera sur Manitoulin Island. Notre guide touristique nous conseillait de réserver, notamment lors de grands WE d'affluence. Bien que nous soyons à la fin de l'été, nous sommes dans les parages au moment du dernier grand WE canadien, juste avant la rentrée des classes. Une bonne petite dose de stress, et nous embarquons finalement sans problème !

 

 

Une traversée paisible et très ensoleillée d'une heure nous attend et nous amène sur l'île Manitoulin. Son nom vient du mot "manitou"= "grand chef" dans la langue des communautés autochtones locales. L'île est paisible et nous décidons d'aller découvrir une de ses plus belles plages : Providence Bay. 

 

 

Une bonne sieste, l'inauguration de mon frisbee Frappucino Starbucks offert par la boite pour nos ventes remarquables en début d'été et une eau translucide juste pour nous !... et pour ce fichu mini-jet ski au bruit particulièrement désagréable... Anyway !

On reprend la route et traversons l'île Manitoulin sans prendre vraiment le temps de l'explorer en détail. Nous n'avons pas le coup de coeur. Les paysages sont secs (malgrès toute cette eau !!!), il y a très peu de vie, les cottages ne sont pas au top de leur forme et cette ambiance mystique due aux totem et autres symboles des communautés autochtones locales donnent une sensation bizarre. Pour tout vous dire, j'avais l'impression d'être observée... Partout, tout le temps, du ciel, des forêts, du lac... Bizarre, mystique, et finalement, pas accueillant.

Vincent repère un chemin qui descend vers un lac. Aucun numéro au début du chemin = pas de propriété cachée. Nous roulons et infligeons à la voiture des séances 4x4 non recommandées. A peine arrivée au bord du lac, juste le temps de repérer les lieux en 1 minute, que deux gros quad débarquent comme des balles : nous sommes sur une propriété privée ! On repart penaud vers le camping du village qu'ils nous ont indiqué. Comment nous ont-ils vu ? Comment sont-ils arrivés si vite ? Mystère... Les femmes du camping sont désagréables, on se casse !

 

Nous n'avons pas une bonne sensation. Nous finissons par trouver un chemin qui monte sur les hauteurs. De gros travaux de terrassements sont en cours. Saurons-nous délogés au matin par un bulldozer ?! C'est un jour férié demain, normalement, personne ne viendra bosser. Une grande clairière s'offre à nous, la voiture n'en peut plus, recouverte de poussière et nos estomacs crient famine. Un apéro à la bière Coors chérie par Vincent depuis son trip aux USA, un bon plat de riz-poulet-sauce tomate, un déca Starbucks avec des cookies, une petite balade digestive au coucher du soleil et au lit !

 

Nous dormons bien mais sommes réveillés par un corbeau aux cris affreux !! Et le con a bien décidé de ne pas faire de chant régulier mais bien de me faire monter la moutarde au nez : je ne suis jamais sortie aussi vite et énervée d'une tente au réveil !!!! Cette île Manitoulin est donc bien bizarre : cette sensation d'être observé, des corbeaux au réveil, des habitants pas sympathiques : barons-nous vite !

Nous passons le pont qui relie l'île au continent. Nous voilà au Nord de Georgian Bay, à quelques kilomètres de la fameuse Transcanadienne ! Cette route qui traverse le Canada d'Est en Ouest !!! Nous l'emprintons sur quelques kilomètres pour rejoindre Sudbury. Cette ville industrielle dont nous n'avons trouvé aucun charme, est un lieu de passage incontournable : il n'y a pas 36 routes dans le coin !!!

Le riche passé industriel de la ville n'arrive pas à être obstrué par les malls (=centres commerciaux) trop grands à l'odeur de vieux et fréquentés par de "pauvres gens" désoeuvrés. Je suis un peu dure là pour le coup, mais c'est tellement vrai ! On nous indique un coin pour pique-niquer au bord du lac. Même là, nous n'y trouvons pas plus de charme, on avale nos sandwich et on décolle ! Une pause Starbucks-connexion internet dans une zone industrielle (c'est vous dire : pour qu'ils choisissent cet emplacement...) et on repart ! Mais c'est sans compter sur la volonté incroyablement fixe de Vincent qui tient absolument à son chargeur de Ipad et portable à partir de l'allume cigare de la voiture : tout un programme !...

Nous quittons l'autoroute qui nous conduit vers Toronto pour nous diriger vers le parc régional de Killarney. Les guides le recommandent et il tombe à pic : nous sommes motivés pour une virée canoë ! Nous trouvons un lac, et encore un et encore un et nous décidons pr nous baigner. Magnifique ! 

 

Jamais sans mes Malteser : le pied j'vous jure !

 

Nous trouvons assez vite un emplacement pour planter la tente : un chemin de quad qui ne mène nulle part. Après avoir marché presque 15min, les branches et la boue nous prouvent qu'il n'est pas utilisé couramment. On se posera là ce soir : réglages des adaptateurs/chargeurs dans la voiture pour Vincent, cartes postales pour moi, bon petit dîner, feu de bois pour le plaisir et au lit !

 

Au réveil, nous voilà en partance pour notre journée canoë ! Des dizaines de lacs sont accessibles les uns après les autres, soit parce qu'ils sont reliés les uns aux autres naturellement, soit parce que de petits passages sont mis en place pour transporter son canoë d'un lac à l'autre !

Nous ne ferons une virée que d'une journée mais les gens posés sur les berges aux emplacements réservés sont les plus heureux du monde !!! Grande classe là pour le coup le camping au bord du lac avec son canoë sur les berges. Next time !

 

L'eau du lac est impressionemment très noire, opaque. On dirait du pétrole ! Nous sommes loin des fonds transparents et de l'eau claire qu'on peut imaginer ! Enfin, si, l'eau est claire mais les rochers du fonds recouverts d'algues et de mousse rendent le fond très sombre. Je ne serais pas tombé du canoë moi, pas rassurée ! Nous n'avons pas fait les cons !

 

Des gens très équipés nous doublent sur les lacs, chapeaux d'aventuriers, gros sacs imperméables, carte plastifiée, etc. Ils partent sûrement pour plusieurs jours se perdre dans ce dédale de lacs. J'avoue, cette eau très noire, et ces bêtes (grosse bête type ours !!) étant dans les environs, je ne suis pas vraiment rassurée. Parce que là, ça ne rigole pas, le soir venu, nous voyions bien les campeurs mettre en hauteur leur sac de nourriture pour les mettre hors de portée de nos chers amis les ours !...

Nous sommes seuls au monde. Tellement libres !

Après le passage dans un second lac et une pause sieste, nous nous décidons à repartir. Nous pensions aller dans un troisième lac mais nous avons bien fait de faire demi-tour : le vent de face pendant tout le retour nous a fait passer l'envie de faire du canoë pendant un petit moment !... j'sui mou !

 

Cette journée canoë fut une réussite mais plus sportive que nous le pensions ! Nous aurions bien dormi dans un des emplacements de rêve proposés au bord des lacs, éloignés des autres, presque cachés, avec possibilité de faire un feu, un endroit plat pour la tente, enfin, l'idéal quoi ! Mais nous n'avions plus de quoi manger et surtout, plus d'eau. Même à la loc' des canoës, ils étaient en rade depuis quelques jours : fin de saison oblige. Nous reprenons donc la route un peu à contrecoeur et surtout, sans trop savoir où nous allons. 

Nous sommes à mi-semaine et deux possibilités s'offrent à nous : rentrer vers Toronto à continuant de longer Georgian Bay pour boucler la boucle et retourner à Barrie (point de départ). Ou bifurquer à l'Est à l'horizontal pour se faire le Parc National Algonquin en express, mais le faire quand même ! 

Mais c'est pas la question Geneviève !!!!

Moi, j'ai besoin d'un bon repas bien nourrissant et surtout...d'une douche ! Nous ne nous sommes pas douchés depuis 4jours et ça commence à manquer. Bien que n'ayons pas "la pègue" comme le dit si bien Vincent (=peau qui colle après un bain d'eau salée), l'eau douce des lacs ne remplacent pas une bonne douche ! Nous voilà, de nuit, le long de l'autoroute à trouver un Motel qui ne tire pas la gueule et un resto encore ouvert. Nous trouvons la perle rare au milieu de nulle part. Le Motel ne nous tente pas mais le burger maison du resto familial nous fait beaucoup de bien !

Après ce bon repas bien nourrissant et ces supers frites (nous sommes loin des frittes pas cuites de MacDo !), nous devons nous trouver un camping pour dormir mais surtout, nous doucher ! On nous indique un camping dans un parc national pas loin. Nous le trouvons, ouvert, mais fermé. Oui, alors, au Canada, et je crois que c'est un peu pareil aux USA, les campings des parcs nationaux sont ouverts toute la nuit. Vous entrez, vous vous installez et vous venez payer le lendemain matin. Et si vous partez plus tôt que l'ouverture de la réception, vous laisser une enveloppe avec un chèque ou du cash pour payer votre nuit. (ils ne prendraient pas le risque de faire confiance en France...)

Nous nous décidons et découvrons que le camping est dispersé dans tout le parc ! Nous roulons dans un noir incroyablement sombre pour trouver les emplacements. Beaucoup de petits chemins sont fermés (fin de saison), nous repérons les douches (!!!) et finalement, décidons de nous mettre dans un emplacement réservé aux groupes de campeurs. Personne du début à la fin dans ce parc national, mais des panneaux nous rappelons que l'ours vit lui aussi dans ce parc ! Cooool !

Nous montons la tente à la lampe torche comme des chefs (on commence à bien prendre le plis quand même !) et nous nous couchons. Pas de décaf ou quoique ce soit, nous sommes morts après cette journée canoë + pas mal de route. Et au milieu de la nuit : des bruits de pas dans les graviers, de sac plastique malmené et de souffle puissant nous réveillent. On ne bouge plus d'un centimètre et nous écoutons les mouvements ....de l'ours qui est autour de notre tente !!!!!!!!! Je me transforme en momie, je maudis le camping sauvage, le Canada, Vincent, la Nature et à ce moment là : je rêve de New York, de son agitation, du monde et surtout, LOIN de ces grosses bêtes !!!

Nous ne respirons plus, hésitons à déglutir, commençons à avoir des fourmis dans tout le corps et Vincent se décide à bouger : l'ouverture à distance de la voiture avec éclairage automatique des phares le fera peut-être partir. Pas du tout !!! Il stoppe sont activité le temps d'une seconde et reprend sa recherche de nourriture comme si de rien n'était. Génial ! Nous nous rassurons en se disant que nous n'avons jamais mangé dans la tente, donc elle ne doit pas sentir la nourriture, que ce soir là, nous n'avons absolument rien sortie de la voiture et que tout ce qui peut l'interesser est dans le coffre. Au pire, voiture de loc' ou pas, moi je l'autorise par la pensée à défoncer la voiture s'il le veut, mais pas la tente !!!

Après quelques minutes qui nous paraissent interminables, nous n'entendons plus rien. Nous ne l'avons pas entendu partir : s'est-il endormi ??? Vincent n'y tient plus: il prépare, à l'allure d'un paresseux pour ne pas faire de bruit, sa lampe frontale, les clés de la voiture, ses chaussures et... sors comme un fou de la tente ! Moi, je suis à la limite de l'évanouissement. L'ours n'est plus là mes les traces sont bien là dans le sable ! Génial, nous sommes dans la merde ! Vincent repère un sac plastique laissé par les anciens occupants contenant du bois de chauffage. L'ours a dû croire que ça contenait quelque chose à manger et l'a sniffé pendant un bon moment ! Nous sommes aussi au lendemain du WE de 3jours canadien qui clôt l'été : les gens sont venus camper et on peut-être oublié (quels cons !) des petits plastiques de barres céréales ou autre. L'ours est venu vérifier tout ça !

Nous ne l'avons pas entendu partir parce qu'il est partit sur du sable. Alors qu'il était arrivé par des graviers... Tout s'explique. Tellement stressée, je me rendors collée à Vincent, tétanisée par cette "rencontre" nocturne dont je me serais bien passée ! Mais apaisée par Vincent, je me rendors.

Mais il revient le con !! Mais cette fois-ci, il n'y a vraiment pas de raison qu'il viennent nous embêter, nous n'avons aucune nourriture. Je me rendors, crevée alors que Vincent, continue de tendre l'oreille.

Le réveil est difficile et les traces de pattes sont bien là. Nous décidons de nous barrer vite fait. Tout le monde se moquait de moi avec mon ours, voilà chose faite : il a fallu que ça m'arrive à moi !

Nous roulons vers Parry Sound, une ville plutôt jolie où nous nous pausons au Starbucks, écrivons nos cartes postales et faisons quelques pas dans cette petite ville de charme. Le temps n'est pas fantastique et la pluie n'est pas loin. Mais la route est belle jusqu'à l'entrée du Parc Algonquin. Je vous remet la carte de notre trajet pour que vous puissiez situer si ça vous intéresse : Parry Sound est au point i.

L'entrée du Parc Algonquin est non loin de Dwight. Ce mini-village nous offre une pause marche-frisbee-baignade super agréable ! Je suis complètement tombée sous le charme de ce village. J'ai un GROS coup de coeur pour la grosse maison bleu-gris que vous voyez sur un des photos suivantes : j'adore ! Nous aurions tout donné pour nous poser à la fenêtre, au coin du feu, face au lac avec un bon bouquin en cette journée humide...

 

 

 Nous n'avons pas vraiment envie de camper ce soir. Après l'histoire de l'ours la nuit dernière, la pluie fine, "la fraîcheur qui tombe" comme dit Maman, nous voudrions bien un petit lit douillet ce soir ! Nous marchons le long du lac, découvrons des cottages plus beaux les uns que les autres, toquons à la porte d'un hôtel-cottage mais personne ne nous répond.

 

Nous reprenons la route finalement, nous arrêtons dans un hostel. L'ambiance chalet à l'intérieur m'a vraiment plu, mais les chambres poussiéreuses en sous-sol pas vraiment. On trouve un chemin et finalement, nous plantons la tente ! 

Il a plu toute la nuit mais les arbres nous ont protégé. Nous arrivons quand même à nous prendre un pti dej pas trop trempés ! Nous reprenons la route et le soleil se lève ! Nous avons vraiment beaucoup de chance ! D'autant plus que cette humidité au-dessus des lac, des marais et des forêts donne des points de vue superbes, mystique type "Seigneur des Anneaux" !

Nous entrons dans le Parc Algonquin. Une espèce d'aire d'autoroute nous propose des cartes du parc (sentiers pédestres, canoë et activités en tout genre), gadgets touristiques et surtout, nous fait payer l'entrée dans le parc ! Chaque véhicule doit payer pour entrer et rester dans le parc. Nous n'avons donc accès au parc que jusqu'à 23h ce soir. Le petit papier sur le par-brise faisant foi. Et figurez vous que des sherrif sont venus vérifier notre par-brise dans la journée !

Sur le parking, devinez ce qui arrive : une GS ! (moto modèle aventure de BMW : rêve de Vincent !) Nous papotons avec leurs occupants : un couple de québécois aventuriers au possible : ils ont fait tout ce qu'il est possible de faire en Amérique du Nord ! Leur top-case sont recouverts d'autocollants de tous les états des États-Unis, de toutes les grandes régions du Canada, des grandes villes mythiques !! Génial ! Je glisse dans la conversation des questions intéressées à la dame pour savoir si son siège à l'arrière est confortable, à la longue ! Elle me confirme que c'est le Bonheur ! Bon point !

Nous échangeons nos contacts car leur projet dorénavant, c'est de visiter l'Europe !

Nous entrons dans le parc et décidons de faire une petite marche aujourd'hui. pas de canoë mais le tour d'un lac avec les explications sur son fonctionnement, son éco-système et toute la vie qu'il renferme.

 

Vincent se serait passé des commentaires qui stoppaient notre avancée mais finalement, nous ne regrettons pas, c'était passionnant !

Le Parc Algonquin est un des plus grands parcs régionaux de l'Ontario. Sur la carte, c'est une grande tâche verte que les torontois envahissent avec plaisir lors de grands WE ou pour les vacances d'été, histoire de prendre une bouffée d'air. Et ils ont bien raison, c'est superbe, entre environnement préservé, grands lacs de tous les côtés, plage de sable, de cailloux, balades pédestres, virées en canoë et camping et "facilities" tout le long de l'unique route qui le traverse.

 

Nous faisons une pause pique-nique après une petite marche pour arriver jusqu'à ce lac. On se fait plaisir : wraps Vache qui rit-jambon-salade, tarte aux pommes-cannelle et café Starbucks ! 

 

 

Nous quittons le Parc à le nuit tombée avec cette sensation d'être un peu mis dehors avec cette histoire de droit d'entrée. Mais bon, en même temps, il ne nous reste qu'une seule nuit avant de rentrer sur Toronto. Il ne s'agit pas de se mettre en retard. Un jour de location de voiture en plus nous coûterait une fortune !

Nous quittons le Parc et nous arrêtons pour notre dernière nuit de camping sauvage dans la petite ville de Whitney. Elle ne paye pas de mine mais nous tombons sur un resto du tonnerre !! Nous savourons avec grand plaisir notre big plat de pâtes et le burger de la maison ! Je m'assure avant de le quitter qu'ils servent bien des pancakes pour le petit dej et nous leur disons "à demain" pour notre dernier breakfast en vadrouille !

Sur la photo suivante : emplacement de notre dernière nuit en camping : sympa non ? Sauf que pendant la nuit, nous avons essuyé un orage complètement dingue, d'une violence folle ! Les différentes parois et la bâche servant de sol à la tente n'auraient pas tenu plus longtemps s'il ne s'était pas arrêter. Quelle peur !! Je me voyais déjà appeler les pick-up de la sécurité ou des pompiers pour nous sortir de là, sans prendre la foudre, attirée par le lac ! Sympa le Canada hein ?!!

 

Nous avions bien mérité notre petit dej ! Copieux pour moi et light pour Vincent !

Nous avons rendu la voiture sans problème : même pas de papier à signer, de vérification de la voiture... C'est un peu bizarre comment ça fonctionne mais le principal : tout c'est bien passé ! La grosse pluie de notre dernière nuit a complètement nettoyée la voiture, qui était recouverte de poussière à cause de nos séance 4x4 tous les soirs pour trouver nos campements ! Nickel !

Voilà une belle semaine de vadrouille qui s'achève, c'était magnifique !